Essai Scooter Peugeot Metropolis 400

Scooter Peugeot Metropolis 400
Sommaire de l'article

Sur un segment du scooter 3-roues ultra-concurrentiel et dominé historiquement par l’Italie, Peugeot Motocycles ne compte pas faire de la figuration. Lancé en 2013 pour briser le monopole du Piaggio MP3, le Peugeot Metropolis revient dans une version 2020 profondément remaniée. Fabriqué en France (dans l’usine historique de Mandeure), ce nouveau millésime joue la carte du « Premium » : design transfiguré, connectivité de pointe et motorisation Euro 5. Le Lion a sorti les griffes pour séduire les détenteurs du permis B et les « commuters » en quête d’un véhicule statutaire, sûr et Made in France.

Design : l’ADN Automobile assumé

Scooter Peugeot Metropolis 400

Si l’ancien modèle avait vieilli, cette nouvelle mouture met un sacré coup de vieux à la concurrence. Les designers de la marque au Lion ont puisé leur inspiration directement dans la gamme automobile (Peugeot 508 et 3008).

Le résultat est spectaculaire :

  • Face avant : La calandre flottante à damiers et les optiques effilées soulignées par des « canines » lumineuses (les feux de jour DRL) lui donnent un regard agressif et immédiatement identifiable.
  • Signature arrière : On retrouve les fameux feux à LED en forme de « 3 griffes », véritable signature visuelle de la marque.
  • Finition : Les jantes sportives usinées et les plastiques texturés renforcent le sentiment de qualité perçue. C’est anguleux, viril et résolument moderne.

Technologie : bienvenue dans le i-Cockpit

La révolution se poursuit au guidon. Peugeot inaugure ici son système i-Connect, dérivé du célèbre i-Cockpit de ses voitures. L’instrumentation est totalement repensée : les compteurs analogiques (avec le compte-tours inversé, clin d’œil à la Peugeot 308) encadrent un superbe écran TFT couleur de 5 pouces.

Une fois connecté à l’application smartphone dédiée, cet écran devient un véritable copilote :

  • Navigation TBT : Affichage du GPS « Turn-by-Turn » (fléchage directionnel) simplifié pour ne pas quitter la route des yeux.
  • Notifications : Réception des appels et lecture partielle des SMS (à l’arrêt).
  • Infos véhicule : Consommation, autonomie et maintenance en temps réel.

Vie à bord et aspects pratiques

Peugeot a eu l’intelligence de conserver ce qui faisait la force du Metropolis : son architecture unique. Contrairement à ses concurrents qui imposent un tunnel central encombrant, le Metropolis offre un plancher plat. C’est un atout majeur qui permet de transporter un sac de course entre les jambes ou simplement de faciliter l’accès à bord sans avoir à enjamber le véhicule.

Côté rangement, la capacité d’emport est segmentée mais correcte :

  • Le coffre arrière (hayon) accepte un casque intégral ou modulable.
  • Le coffre sous selle permet de loger un casque jet ou une tenue de pluie/ordinateur. Les deux espaces communiquent pour glisser des objets longs (comme une raquette de tennis).
  • Au tablier : On trouve un grand vide-poche et un crochet accroche-sac très utile.

L’ergonomie n’est pas en reste avec une Smart Key (démarrage sans clé) de série, un frein de parking électrique (bouton au centre du guidon) et un pare-brise réglable manuellement en hauteur (très simple à manipuler, même à l’arrêt).

Motorisation : le PowerMotion passe à l’Euro 5

Pour répondre aux normes antipollution drastiques, le monocylindre 400cc « PowerMotion LFE » a été retravaillé. Ce moteur entièrement conçu et fabriqué en France développe 35,6 chevaux et un couple généreux de 38,1 Nm à 5 750 tr/min.

Malgré les contraintes de l’Euro 5, le moteur ne perd rien de sa superbe. La sonorité est rauque, gratifiante. Grâce à un travail sur la friction interne et l’injection, il affiche une consommation maîtrisée (environ 3,9L/100km annoncés) et décroche la vignette Crit’Air 1, sésame indispensable pour les ZFE (Zones à Faibles Émissions).

Sur la route : sérénité et dynamisme

Dès les premiers tours de roues, le poids de la bête (environ 271 kg à sec) se fait oublier grâce à un équilibre bien travaillé.

  • Tenue de route : le train avant à parallélogramme déformable (technologie DTW) offre un guidage précis. Il faut appréhender une légère inertie typique des 3-roues, mais une fois inscrit en courbe, le Metropolis est un rail. Il absorbe les pavés et les nids-de-poule avec une onctuosité supérieure à bien des scooters.
  • Freinage : c’est l’un des points forts. Le système ABS couplé au SBC (Synchro Braking Concept) et aux trois disques offre un mordant puissant. En cas de freinage d’urgence, les warnings s’allument automatiquement, une sécurité héritée de l’automobile.
  • Performance : les démarrages sont vifs et les reprises à 50 ou 80 km/h sont franches, permettant de doubler en toute sécurité sur voie rapide.

À l’arrêt, le système de blocage de l’inclinaison (similaire au Roll-Lock) permet de garder les pieds sur le plancher au feu rouge.

Bilan de l’essai

Le Peugeot Metropolis 400 (2020) n’est pas une simple mise à jour, c’est une reconquête. Plus agressif visuellement, plus technologique avec son écran TFT et toujours aussi pratique grâce à son plancher plat unique sur le segment, il coche toutes les cases. Il s’impose comme une alternative premium crédible et « Made in France » face au géant italien, offrant aux détenteurs du permis B un outil de mobilité valorisant, sûr et performant.

⚙️ Fiche Technique & Verdict

LES CHIFFRES CLÉS

  • Moteur : Monocylindre 4T PowerMotion 400cc
  • Puissance : 35,6 ch (26,2 kW)
  • Couple : 38,1 Nm
  • Poids : 271 kg (à sec)
  • Réservoir : 13 Litres
  • Hauteur de selle : 780 mm
  • Garantie : 2 ans (ou 3 ans selon offre)

On Aime

👍
  • Le look ravageur inspiré de l’automobile
  • Le tableau de bord i-Connect
  • Le plancher plat (unique !)
  • La fabrication française

On Aime Moins

👎
  • Le coffre sous selle chauffe un peu
  • Suspension arrière ferme en solo

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