Essai Moto Brixton Cromwell 125

Essai Moto Brixton Cromwell 125
Sommaire de l'article

C’est une page qui se tourne et un nouveau chapitre qui s’ouvre pour la marque autrichienne distribuée par le groupe KSR. La best-seller BX 125 tire sa révérence pour renaître sous une identité plus affirmée : la Brixton Cromwell 125.

Si cette nouvelle appellation s’accompagne d’ajustements esthétiques subtils — notamment sur les coloris et la ligne d’échappement — la philosophie demeure intacte. Inspirée par l’âge d’or de la moto britannique et les lignes intemporelles de la Triumph Bonneville, la Cromwell entend prouver qu’une 125cc accessible peut offrir une expérience valorisante, bien loin de l’image « low-cost » d’antan.

Esthétique : une « So British » qui soigne ses détails

Au premier regard, la filiation est évidente. La Cromwell joue la carte de la nostalgie avec une justesse impressionnante. Le nom lui-même, évoquant l’histoire anglaise et les casques légendaires, pose le décor.

Essai Moto Brixton Cromwell 125

Loin de faire « jouet », la moto arbore des attributs dignes de cylindrées supérieures :

  • Les matériaux : On apprécie l’usage massif de métal (garde-boue en acier, réservoir robuste) au détriment des plastiques souvent légion sur ce segment.
  • La signature visuelle : Le phare rond, le pot d’échappement « saucisson » avec sa bande thermique (le fameux exhaust wrap), la selle plate côtelée et les soufflets de fourche confèrent à l’ensemble une allure de « Scrambler » urbain très tendance.
  • Modernité discrète : Si le look regarde dans le rétro, la technologie est bien actuelle. La signature lumineuse fait appel aux LEDs (clignotants et feux de jour), et le petit compteur rond intègre une fenêtre numérique lisible. On note également la présence d’une prise USB au guidon, un détail d’une praticité absolue pour recharger un smartphone servant de GPS.

Positionnement : la fin des préjugés

Essai Moto Brixton Cromwell 125

Il est temps de revoir notre jugement sur les productions sino-européennes. Imaginée en Autriche et assemblée en Chine, la Brixton Cromwell symbolise la montée en puissance de cette nouvelle industrie. Elle se pose en alternative crédible face aux ténors japonais ou européens. La qualité d’assemblage a fait un bond en avant : les câbles sont mieux dissimulés, les peintures plus profondes et la visserie de meilleure facture. Elle s’adresse aujourd’hui autant au « commuter » urbain lassé des transports qu’au motard confirmé cherchant une machine secondaire de caractère, fiable et économique.

Cœur mécanique et partie-cycle

Sous le réservoir old-school, la Cromwell abrite une mécanique éprouvée : un monocylindre 4 temps à injection électronique, refroidi par air.

  • Les chiffres : Il délivre 11,4 chevaux (8,2 kW) à 8 000 tr/min. Si nous ne sommes pas au plafond légal des 15 chevaux, ce moteur compense par une belle rondeur et une disponibilité immédiate.
  • Châssis : La structure repose sur un cadre simple berceau en acier, gage de robustesse. La liaison au sol est assurée par une fourche télescopique classique et deux amortisseurs arrière réglables en précharge.
  • Accessibilité : Avec une hauteur de selle de seulement 785 mm et un poids plume de 134 kg tous pleins faits, elle met immédiatement en confiance les petits gabarits et les débutants.
  • Sécurité : Le freinage est confié à un système couplé CBS (le frein arrière active partiellement l’avant), mordant un disque de 240 mm à l’avant et 200 mm à l’arrière. Une solution rassurante pour éviter les blocages de roue intempestifs sur le mouillé.

Essai dynamique : l’agrément au quotidien

Contact mis, le monocylindre s’ébroue avec une sonorité rauque, flatteuse, typique des échappements travaillés par Brixton. Les vibrations sont remarquablement filtrées, un point crucial pour le confort sur la durée.

En ville : La Cromwell est dans son élément naturel. La boîte de vitesses est douce, bien étagée avec des premiers rapports courts qui permettent des démarrages vifs au feu vert. Elle atteint les 50 km/h en un clin d’œil, se faufilant dans le trafic avec une agilité déconcertante.

Sur route et chemins : Bien que sa vitesse de pointe (environ 100-105 km/h compteur) limite l’usage sur autoroute, elle se montre vaillante sur le réseau secondaire. Les pneumatiques au profil mixte (scrambler) permettent même de quitter le bitume pour s’aventurer sur des chemins de terre battue, façon « Grande Évasion ». La suspension, bien que ferme, assure une tenue de route saine et précise.

Une économie record

C’est l’argument massue de la Cromwell en ces temps de carburant onéreux. Avec une consommation constatée autour de 3 litres / 100 km et un immense réservoir de 14 litres, l’autonomie théorique frôle les 400 kilomètres. Pour un usage quotidien (domicile-travail), cela signifie souvent un seul passage à la pompe par mois. Une sobriété qui, couplée à un tarif d’achat agressif, en fait l’une des motos les plus rentables du marché.

Verdict de la rédaction

La Brixton Cromwell 125 réussit le tour de force de concilier passion et raison. Elle n’est pas seulement un bel objet de design qui flatte la rétine des nostalgiques ; c’est un outil de mobilité pertinent, fiable et amusant. En 2020, elle s’affirme sans conteste comme l’un des coups de cœur de la catégorie, offrant le style anglais sans le prix de l’aristocratie.

⚙️ Fiche Technique (Bloc Tableau ou Liste)

  • Moteur : Monocylindre 4T, refroidissement par air
  • Cylindrée : 124,8 cc
  • Puissance Max : 11,4 ch à 8 000 tr/min
  • Alimentation : Injection électronique
  • Freinage : Disques AV/AR avec couplage CBS
  • Pneus : Mixtes Scrambler
  • Poids : 134 kg (en ordre de marche)
  • Réservoir : 14 Litres
  • Garantie : 2 ans pièces et main d’œuvre

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