Essai moto Benelli Imperiale 400 : L’éloge de la simplicité retrouvée

Benelli Imperiale 400
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Dans un monde où la course à la puissance et à la technologie fait rage, il est parfois bon de revenir à l’essentiel. Fondée en 1911 à Pesaro, Benelli possède l’histoire et la légitimité pour le faire. Désormais sous l’égide du géant QJ Motor (Quianjiang), la marque au Lion profite de sa force de frappe industrielle pour ressusciter son patrimoine.

Avec cette Imperiale 400, Benelli nous offre un voyage dans le temps, mariant le charme italien des années 50 à un tarif défiant toute concurrence. Une machine simple, belle et accessible, conçue pour savourer la route plutôt que la dévorer.

Design : un coup de crayon intemporel

À l’arrêt, l’illusion est parfaite. L’Imperiale 400 semble tout droit sortie d’une grange oubliée depuis l’après-guerre. Les designers ont réalisé un sans-faute en respectant tous les codes du genre « Néo-Rétro » :

  • L’authenticité : Le réservoir en forme de goutte d’eau (avec ses grippe-genoux en caoutchouc), le phare rond chromé et les garde-boue enveloppants en métal imposent le respect.
  • Les détails : On apprécie la selle scindée en deux parties (pilote et passager), les jantes à rayons en aluminium et le long échappement « saucisson » en position basse.
  • Finition : L’ensemble est valorisant. Les peintures sont profondes, les chromes brillants et la ligne générale est harmonieuse. C’est une moto qu’on se retourne pour regarder une fois garée.

Technologie : le strict nécessaire

Positionnée à un tarif inférieur à certaines 125 cm³ haut de gamme, l’Imperiale fait l’impasse sur l’électronique de pointe. Ici, pas de modes de conduite, de contrôle de traction ou d’écran TFT couleur. Et honnêtement ? Ça fait du bien. L’équipement se concentre sur l’utile.

Benelli Imperiale 400
  • Sécurité : L’ABS est bien présent (obligatoire), veillant sur un disque avant de 300 mm et arrière de 240 mm.
  • Instrumentation : Le double compteur analogique à l’ancienne (obus chromés) intègre discrètement une petite fenêtre numérique. Elle affiche l’essentiel : jauge à essence, trips partiels, horloge et, très pratique pour les débutants, un indicateur de rapport engagé.
  • Pratique : On note la présence bienvenue d’une béquille centrale (idéale pour l’entretien), de feux de détresse (warning) et de leviers réglables.

Moteur : la noblesse du « Longue Course »

Benelli Imperiale 400

C’est la pièce maîtresse de cette machine. Le monocylindre 4 temps de 374 cm³, refroidi par air, est magnifique à regarder avec ses ailettes polies. Techniquement, c’est un moteur « longue course » (le piston parcourt une plus grande distance que son diamètre).

  • Caractère : Avec 21 chevaux, ce n’est pas un foudre de guerre. Mais la magie opère ailleurs. Le couple est disponible très bas, offrant une traction agréable et une rondeur mécanique apaisante.
  • Sonorité : Le son est grave, saccadé, un véritable « poumpoum » à l’ancienne qui participe grandement au plaisir de conduite.
  • Vibrations : Contrairement aux anciennes mécaniques, les vibrations sont ici remarquablement filtrées, permettant de rouler longtemps sans fourmillements.

Sur la balance, l’Imperiale affiche 205 kg. C’est lourd pour la puissance, mais ce poids, placé bas, participe à la stabilité imperturbable de la moto.

En selle : la « Zen Attitude »

Dès les premiers mètres, la prise en main est instinctive. La selle basse et le guidon large mettent en confiance. En ville, l’Imperiale se laisse emmener sur le couple, sans avoir besoin de tricoter avec la boîte de vitesses. Sur le réseau secondaire, c’est le bonheur. La moto incite à la balade « le nez au vent ». Elle se stabilise confortablement autour de 110 km/h (sa vitesse de croisière idéale), bien que capable d’accrocher les 130 km/h compteur en pointe. L’absence de protection au vent n’est pas un défaut ici, c’est une caractéristique qui vous rappelle que vous faites de la moto. Le réservoir de 12 litres, couplé à une consommation d’oiseau, offre une autonomie rassurante de 300 km.

Verdict de cet essai

Benelli réussit son pari. Après le roadster moderne (502C) et le trail (TRK), la marque prouve qu’elle maîtrise le classique. L’Imperiale 400 n’est pas une moto au rabais, c’est une machine de caractère, attachante et économique. Elle séduira les jeunes permis A2 cherchant du style, comme les motards expérimentés voulant revenir à une moto simple et « vraie ».

On Aime

👍
  • Le style Néo-Rétro authentique
  • Le caractère et le son du moteur
  • Le tarif très accessible
  • L’indicateur de rapport engagé de série

On Aime Moins

👎
  • Le poids élevé (205 kg) pour 21 ch
  • Freinage juste suffisant (pas sportif)
  • Pneus d’origine moyens sur le mouillé

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