Marque iconique dans l’univers du deux-roues, Vespa est devenu bien plus qu’un constructeur : c’est un nom générique, maintes fois copié, jamais égalé. Si la célèbre « guêpe » italienne joue à fond la carte de la nostalgie pour séduire, elle refuse de s’enfermer dans le passé. Avec cette déclinaison GTS SuperTech, Piaggio réalise le mariage parfait entre tradition et modernité. Écran TFT connecté, système Start & Stop de dernière génération et finition haute couture : la Vespa n’a jamais été aussi geek.
Design et Finition : un bijou de métal

En statique, la GTS SuperTech ne crée pas de rupture brutale avec la ligne intemporelle que nous chérissons. On retrouve avec plaisir la coque en acier (une exclusivité Vespa qui garantit la rigidité), le galbe généreux de la poupe, le phare rond solidaire du guidon et l’indéboulonnable fourche à balancier avant.
Cependant, cette version « Tech » se distingue par des détails subtils et sportifs :
- Les finitions : Des touches de jaune fluo (sur la cravate avant et le ressort d’amortisseur) viennent dynamiser une robe souvent proposée dans des coloris mats très tendances (Gris ou Noir).
- L’éclairage : Les optiques sont désormais Full LED à l’avant comme à l’arrière, modernisant la signature lumineuse.
- Les roues : Les jantes de 12 pouces adoptent un traitement « full black » du plus bel effet.
La qualité d’assemblage est tout simplement exceptionnelle. La profondeur de la peinture, la précision millimétrique des ajustements et le choix des matériaux font de ce scooter un véritable objet de luxe.
Technologie : la révolution digitale
C’est ici que la magie opère. Fini les aiguilles analogiques, la SuperTech accueille un superbe écran TFT couleur de 4,3 pouces. Une première pour une Vespa 125 ! Une fois relié à votre smartphone via l’application Vespa MIA, cet écran devient une véritable centrale de commandement :
- Navigation : Affichage des directions par pictogrammes (Turn-by-Turn).
- Communication : Gestion des appels, des notifications SMS et de la musique via les commandes au guidon.
- Infos véhicule : Tout est là, de la consommation moyenne à la tension de la batterie.
Côté pratique, on retrouve une boîte à gants (avec port USB pour recharger le téléphone) et un coffre sous selle. Attention toutefois, ce dernier reste fidèle à la tradition Vespa : il accueillera deux petits casques jet, mais difficilement un intégral.
Moteur et silence : le roi de la discrétion
Sous la coque, le monocylindre 4 temps i-get de 125 cm³ développe 12,2 chevaux. Mais sa plus grande qualité, c’est son silence. Il est équipé du système RISS (Regulator Inverter Start & Stop). Concrètement, le démarreur classique a été supprimé au profit d’une machine électrique montée directement sur le vilebrequin.

- Le résultat ? Des démarrages instantanés et absolument silencieux. Au feu rouge, le moteur se coupe pour économiser l’essence et redémarre à la moindre sollicitation de la poignée de gaz, sans aucune vibration. Une onctuosité royale.
Comportement : un vélo en ville
En action, la connexion entre la poignée d’accélérateur et la roue arrière est exemplaire, offrant des démarrages vifs pour s’extraire du trafic. Grâce à ses petites roues de 12 pouces et son empattement court, la GTS se manie comme un vélo. Le rayon de braquage est si court qu’on a l’impression de pouvoir tourner à angle droit : l’arme absolue pour la jungle urbaine.
Si les Vespa d’antan étaient parfois « floues », ce temps est révolu. Le châssis offre aujourd’hui une belle rigueur. Le train avant est bien ancré au sol et le freinage, assisté par un ABS efficace, offre un feeling rassurant aux leviers. Avec une vitesse de pointe de 108 km/h, cette 125 est taillée pour la ville et le périphérique. Pour ceux qui visent l’autoroute, la version 300 HPE (23,8 ch) offrira l’allonge nécessaire et un antipatinage ASR de série.
Verdict
Vespa aurait pu se contenter de surfer sur la vague « revival » sans effort. C’est mal connaître la fierté italienne. Avec la GTS SuperTech, la marque livre un modèle abouti, qui respecte son héritage tout en embrassant son époque. C’est cher, c’est beau, et c’est terriblement attachant.